La peur de gagner ?
Qui n’a pas entendu lors de retransmissions sportives, quand le dernier geste manqué de l’athlète qui lui fait perdre la victoire, que c’est la « peur de gagner » qui l’a fait échoué.
Depuis la première fois où j’ai entendu cette phrase, jusqu’à aujourd’hui encore, je ne comprends pas ce que cela signifie. Qui donc peut avoir peur de gagner ? Peur de vivre les émotions intenses de la victoire, celles pour lesquelles on sacrifie parfois une vie entière ? Celles pour lesquelles on passe temps d’heures à l’entraînement ? Qui pourrait avoir peur de ce qui fait avancer tous les athlètes de la planète ?
Je ne crois pas à cette idée là. Que le dernier geste soit manqué parce que l’esprit de l’athlète a entrevu la possible victoire, l’hypothétique succès, parce qu’il s’est projeté dans le futur au lieu de « rester dans l’action », possible…! Que pour « préserver » ce qu’il a visualisé lors d’une fuite de concentration, il change son comportement, au point tel de devoir penser à son geste au lieu de le faire intuitivement, possible aussi ! Je veux bien le croire ! C’est plutôt d’ une erreur de concentration dont il faudrait parler, ou alors au contraire : « de la peur de perdre ».
Perdre quelque chose qu’il s’est vu acquérir avant l’heure lors d’un petit tour dans le futur imaginaire, en se voyant déjà lever la coupe, au moment crucial ou il fallait rester dans le présent... La victoire est un mot magnifique. La victoire on l’aime, on la désire, tout les athlètes s’entraînent dur pour la voir et la toucher. La joie qu’elle procure, on la veut ! Avec toutes les émotions qu’elle procure ! Tout cela ne se marrie pas avec la peur !